Un dernier jour glissant

Jour 106 : Québec

Qui dit dernier jour, dit activité exceptionnelle. Pour fêter ça j’ai donc décidé d’aller manger dans une cabane à sucre. Rien de tel que de bons trucs biens gras pour finir son séjour à Québec en écoutant de la musique québécoise et en mangeant du sirop d’érable. C’était ce qui était prévu avec mes 2 acolytes du jour sur l’île d’Orléans. Mais le planning a été quelque peu modifié suite à un petit problème technique qui a rendu cette journée encore plus typique et mémorable : on a fini dans le fossé :)

Je vais donc vous conter l’histoire de mon 1er accident. C’était tellement ridicule que c’en est drôle. La neige avait arrêté de tomber depuis 1 heure, sauf que  ce qu’on ne savait pas c’est qu’à l’île d’Orléans, quand il ne neige plus, il neige quand même. C’est ce qu’on appelle ici la fameuse poudrerie, crainte par tous les québécois. Mais c’est quoi la poudrerie ? Bah c’est juste des bourrasques de vent qui font voler la neige dans tous les sens et qui fait qu’on n’y voit RIEN. Oui sauf que nous on est des touristes hein, alors on se dit que ça doit pas être bien méchant surtout qu’à Québec c’était le calme plat. Mais arrivé sur l’île (15min plus tard) c’était un peu l’apocalypse à certains endroits.

Le drame s’est produit à la vitesse extrême de 40km/h, en arrivant en haut d’une petite colline on voit une voiture garée (enfin c’est ce qu’on croyait) sur la droite, donc logique j’essaye de continuer tout droit et là c’est le drame je sens mon bolide partir sur la droite , j’ai juste le temps dans ma tête de me dire : NOOOOOOOOOOONN PAS  CAAAAAAAaaaaa ! avant le choc inévitable. Je tape dans l’aile de la voiture du pauvre type qui était là pour ensuite finir ma course à un ou 2 mètres devant lui. Je me gare ensuite gentiment le plus à droite possible de la route, histoire de pas me faire emboutir à mon tour (erreur !) et je vais constater les dégâts sur ma voiture et sur la sienne. Au final rien de bien méchant, mon aile avant est un peu enfoncée mais je m’en fout un peu et de son côté une petite rayure sur son aile arrière et un enjoliveur plié. Je m’en tire bien.

J’apprends ensuite que le type ne fait pas de constat, qu’il a a déjà appelé les flics (huh ?!) et qu’il n’était pas garé mais qu’un coup de vent l’a poussé sur la droite et à cause de l’inclinaison de la route il n’arrive pas à repartir. Dans la foulée un autre type derrière se prend une rafale et fini également sur le côté de la route (sans taper personne, le chanceux). Finalement, les flics arrivent avec une dépanneuse (c’est en fait le gars que j’ai embouti qui l’avait appelé avant même que j’arrive) et moi je me dis :  » ooh mais non non non moi je paye pas la dépanneuse je peux sortir, c’est moi même qui me suit garé sur le côté pour pas gêner ». Oui ba sauf qu’il a bien fallu à l’évidence que je me suis embourbé tout seul car impossible de sortir…

La dépanneuse nous fait donc sortir l’un après l’autre, nous demande la somme de 50$ chacun, et c’est ensuite au tour de la flic de nous demander nos papiers. Quand récupère les miens en dernier, l’autre est déjà parti… J’imagine donc que qu’il s’en fout et qu’au pire son assurance payera les réparations, et j’aurai un malus. Pas bien grave.

 

Après tout ça on avait raté notre rendez-vous à la cabane à sucre (oui cat il faut prendre rendez-vous) et on a donc choisi de faire demi-tour, c’était plus sage. On s’est rattrapé sur a bouffe à Québec en se faisant un bon gros brunch bien gras pour oublier cette mésaventure.

 

Moi qui voulait acheter ma voiture le plus tard possible pour éviter les problèmes liés à l’hiver, c’est raté. Mais au moins j’ai vécu une vraie expérience québécoise.

 

Je suis depuis hier dans un patelin ben perdu, chez des gens très sympa. J’ai galéré pour trouver, le GPS (qui ne connaît pas le patelin) m’indiquait 2h20, j’ai mis 5h avec les routes encore bien enneigées. Je compte rester là 2 ou 3 semaines mais je raconterai tout ça dans un prochain article.

En attendant les dernières photos de Québec.

 

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