Dans la peau d’un moniteur de ski

Jour 93 (déjà 3 mois): Québec

Contre toute attente (et surtout sans aucune recherche) j’ai trouvé un job, ou plutôt le job m’a trouvé. Merci à Blanche qui m’a pistonné, ils avaient besoin de quelqu’un en renfort à son boulot pour 5 jours, j’ai accepté.

Mais quel est donc ce fameux boulot ? Et bien je suis devenu moniteur de ski pour des morveux. Ahah la bonne blague, qui aurait cru que j’allais bosser avec des gosses, moi qui aime pas tout ce qui crie et qui gigote, j’ai gagné le gros lot. Mais je me suis dit :  » pourquoi pas, c’est juste pour 5 jours je risque rien, et puis il faut tenter des expériences ». J’avoue que j’ai accepté parce qu’ils avaient vraiment besoin d’un coup de main plus que pour le boulot en lui même.

 

Quand je dis « moniteur de ski » c’est un peu pour embellir le truc comme on dirait « assistance de direction » à la place de « secrétaire ». Car c’était plus de l’encadrement et de l’animation qu’autre chose. La semaine on recevait des groupes scolaires et le week-end des familles. C’était beaucoup plus simple à gérer en semaine car on avait des petits breaks avant l’arrivée de chaque classe. La semaine c’était un peu l’anarchie car ça arrivait en continu.

En pratique voilà comment ca se passait : préparation des bottes et skis, arrivée des enfants, distribution de l’équipement à tout le monde, puis il fallait leur montrer comment tenir les skis, faire un petit échauffement et en avant ! Si je devait classer la piste par catégorie je dirais que c’était une piste rose (le truc qui n’existe même pas dans la classification des pistes). Moi qui m’attendais à chausser des skis aussi, j’ai été un peu déçu d’apprendre que je n’en aurais pas et qu’à la place j’allais devoir courir à côté des mioches pour les retenir en cas de chute. Mais je pense que c’était bien mieux comme ça, j’aurais galéré avec des skis au pied, pour descendre et remonter la piste sans arrêt.

Une fois au départ de la piste, l’objectif principal était de leur apprendre à freiner, donc faire un joli chasse neige. Au début je comprenaient pas pourquoi mes collègues gueulaient tout le temps :  » FAIS UNE POINTE DE TARTE ! UNE POINTE DE TARTE ! »  Qu’est ce qu’une tarte pouvait bien venir faire sur une piste de ski ? En fait c’est très simple, c’était pour donner une image aux enfants pour qu’ils positionnent bien leurs skis. Moi j’aurais plutôt dit de faire un « V » à l’envers mais bon, ici c’était une pointe de tarte. Pas sûr que tout le monde comprenne, d’ailleurs un des enfants , après déjà 30min de descente, m’a demandé ce que c’était qu’une pointe de tarte…

Une fois la fameuse pointe maîtrisée on pouvait rajouter quelques difficultés, des virages , des objets à ramasser ou tout autre exercice aussi iimprobable qu’inutile en fonction de ce que notre imagination sans limite nous permettait.

 

Bilan : j’ai trouvé ça vraiment cool, je m’attendais à des gamins chiants qui hurlent et pleurent et en fait ils étaient tous très content d’être là, même qu’ils écoutaient ce qu’on leur racontait (oui oui!). En plus de ça il a fait beau les 5 jours, c’était vraiment agréable.

 

J’ai enfin utilisé le « T » de mon PVT, ça y est je suis un vrai PVTiste.

 

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