
Jour 39 – Notre-Dame-de-la-Merci
Voilà mon dernier jour a Kabania est arrivé… snif.
Retour à Montréal juste pour la nuit avec Loulou et Laurier, les parents de Marie, qui m’ont gentiment déposés comme ils l’avaient fait à aller, c’est toujours des frais d’économisés et des galères en moins pour trimbaler les valises. Valises qui au passage commencent sérieusement à me gonfler mais j’en reparlerai plus tard une fois que je serai bien installé à Quebec.
Pour l’instant place au petit bilan de mon expérience Kabania.
Par où commencer ? C’est souvent quand les choses sont finies qu’on se rend compte à quel point elles étaient bien. C’est le cas pour Kabania. J’ai rencontré des gens super gentils, j’ai mangé comme un prince, bu comme trou et ri comme une baleine. Je me sentais chez moi, c’était top.
Concernant le site Kabania, c’est un endroit un peu magique, tout est bien pensé, c’est calme, reposant , magnifique, les clients sont détendus et respectueux. J’ai vu le site sous la neige et j’aimerais vraiment le revoir l’été, ça doit être une expérience complètement différente avec le canoë, le volley, les concerts et la chaleur. Et puis à l’automne ça doit être dingue…
J’y reviendrai probablement en tant que helper… ou client.
- La Kaboum, ma maison pendant 1 semaine
- Encore une vue du belvédère
- La Solace
- Toujours à chasser les aurores boréales… en vain
- Intérieur d’une cabane
- Vue de la cabane… plutôt sympa
- Leynox, le gros chien (qui pue mais tellement gentil!), gardien de Kabania
- Dernier jour, petit -23 au thermomètre
Bilan Helpx
Concernant maintenant le concept du helpx un petit bilan s’impose aussi. c’était ma première expérience du genre et j’ai relevé du positif et du négatif.
Commençons par le positif.
D’abord dans le cas de Kabania, le helpx donne accès à un site assez incroyable et ça de manière gratuite vu qu’on fait parti de l’équipe. J’ai donc pu dormir dans une cabane qui normalement est louée par les clients et donc vivre complètement l’expérience que les clients payent pour avoir.
Le helpx permet aussi évidemment de rencontrer plein de beau monde, des personnes qui sont très ouvertes d’esprit et accueillantes car elles ont l’habitude de recevoir des inconnus. On se sent vite comme à la maison mais avec des vrais québécois donc côté immersion, mission accomplie ! J’ai appris pas mal d’expressions et d’insultes d’ici, c’est le signe d’une bonne intégration. Finalement le québécois c’est pas si compliqué.
Côté boulot on devient assez rapidement autonome, pas besoin de se faire répéter les trucs 20 fois, au bout de quelques jours on est vite capable de gérer un peu tout tout seul, ce qui permet de s’organiser un peu comme on veut. En plus de ça j’avais un jour de congé par semaine, j’ai pu aller me balader et on m’a en plus prêté la voiture et ça c’est bien coooool.
Maintenant le négatif, ou plutôt ce qui m’a un peu surpris.
D’abord, la première semaine c’est fatiguant, mais bon ça il fallait s’y attendre. Une journée ressemble à ça : tournée du matin vers 8h30 pour vérifier les poubelles, l’eau, le PQ , le savons, le bois, passer un coup de balais, nettoyer les miroir et les chiottes si besoin. Puis s’il neige, mission pelletage intensif, à 11h30 il faut charger le bois dans le quad, à 12h direction les cabanes pour faire le ménage dans celles qui vont accueillir les nouveaux clients, mettre le bois dans les cabanes, réapprovisionner en bois les clients qui restent plus de 2 nuits, aller porter les ordures ( tri, compost et autre) dans les poubelles et enfin aller apporter les enveloppes avec les clés des cabanes à l’accueil libre-service. Généralement quand tout ça est fait il est entre 14h et 15h et on peut enfin manger (et autant vous dire que j’avais grave la daaalle ! ). Après manger, souvent, des clients viennent nous voir pour diverse raisons : ils veulent du bois, ils n’ont plus de lumière et donc il faut changer la batterie , quelques coups de téléphone à répondre pour des réservations ou des demandes d’information etc. Mais la plupart du temps après manger, le plus gros de la journée à été fait. Donc soit on se repose un peu ou si on a le temps on fait quelques autres trucs comme couper du bois, construire des buts de hockey …. Après il faut faire une tournée du bâtiment commun avant 18h et une autre après 22h. Moi dans mon cas il fallait également que je m’occupe de mon poêle étant donné que je dormais dans une cabane.
Bref tout ça pour dire que la première semaine est assez fatigante surtout qu’on était en période de vacances donc le site était complet tous les jours et j’étais le seul helper (alors que d’habitude ils en prennent 2).
Autre chose qui moi m’a un peu surpris , c’est que pour un simple helper, j’avais parfois un peu l’impression de tenir la baraque à moi tout seul et ça pendant plusieurs jours. Au total nous étions 4 à pouvoir nous occuper du site : moi le helper, Vanessa la salariée, Mathieu et Marie les propriétaires du site. J’avais imaginé que tout le monde bossait en même temps tant qu’il y avait du boulot mais ça ne se passait pas réellement comme ça. On était souvent que 2 à bosser le même jour, les autres n’étaient pas avec nous, et souvent pour les 4 tournées j’étais le seul à les faire tous les jours. Donc au début quand on est un peu crevé, ya des jours où on a bien envie de dire aux autres d’aller faire la tournée.
Je trouvais qu’en tant que simple helper, j’en faisais quand même beaucoup et les premiers jours j’ai vraiment trouvé que je me faisais exploité (bon certes c’est un peu le principe mais quand même…)
Mais finalement ce sentiment a disparu avec l’habitude. Donc je ne sais plus trop quoi penser, d’un côté j’avais l’impression de tout faire au début mais de l’autre, à la fin, j’ai trouvé ça assez glorifiant de pouvoir tout gérer tout seul et d’avoir gagné la confiance de tout le monde.
Au final malgré ces bémols mon avis reste plus que positif, et si je devais le refaire, je le referais sans hésiter car j’ai vécu 2 semaines géniales
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